Vincent Lapierre et Karim Curtheley ont associé leurs compétences d’ingénieurs pour créer la société MK3D à Fragnes-la-Loyère au second semestre 2019. La petite entreprise d’impression 3D nourrit de grandes ambitions et entend conquérir de nouveaux marchés dans l’aérospatial et l’automobile.
Ingénieur en Génie Industriel en 2009, Vincent Lapierre intégrera, pendant dix ans, deux grandes entreprises locales (Arcom et Pinette Emidecau Industrie), où il développera le sens des responsabilités, de la recherche et des (r)évolutions technologiques de pointe. Une année au sein de Saint-Gobain SEVA contribuera à le convaincre de créer sa propre société, de la valeur ajoutée, de l’emploi sur le territoire où il est possible d’entreprendre.
De la conception à la fabrication
Sa rencontre avec Karim Curtheley contribuera à concrétiser le projet. Ensemble, grâce à leurs compétences, ils ont dressé un constat des points négatifs des imprimantes 3D utilisées dans l’industrie. « A partir de là, précise Vincent Lapierre, nous avons imaginé, conçu et réalisé notre propre matériel, en le rendant plus performant, plus rapide et mieux adapté aux besoins (création de pièces uniques ou de série). »
Le process permet de réduire les coûts, le temps de confection, donc satisfait les clients. « Les machines sont fiables, précises, poursuit Vincent Lapierre, elles produisent des pièces de qualité dimensionnelle et esthétique égale, mais elles sont plus rapides car fabriquées sur-mesure. »
MK3D utilise des matériaux tels que le plastique et des composites (filaments chargés en carbone, qui répondent aux contraintes mécaniques et thermiques). L’entreprise fabrique des pièces nouvelles mais aussi des pièces uniques de remplacement, qui ne remplaceront jamais l’injection », souligne Vincent Lapierre précisant que « l’usinage classique n’est pas menacé« .
Des projets ambitieux à l'horizon 2022
Vincent Lapierre, encouragé par le bon début de production de la société, envisage la création sur les trois ans à venir de trois postes dont un de commercial(e) afin de prospecter auprès des entreprises.
« Deux autres imprimantes 3D, plus performantes, sont actuellement en construction, souligne le gérant, ce qui permettra un volume plus important de production à destination de nouveaux marchés tels que l’aérospatial ou l’automobile qui nécessitent des pièces légères et résistantes. »
Un déménagement à l'étude
Il poursuit : « Il faudra par contre envisager de nouveaux locaux afin de développer la société et la rendre plus lisible dans des bâtiments indépendants. Selon les prévisions, le chiffre d’affaires estimé pour 2022 avoisinerait 400 000 €. Mon ambition est que MK3D devienne une PME importante dans le bassin d’emploi chalonnais qui offre un potentiel incontestable pour se développer. »
MK3D ne connaît pas la crise, l’imprimante en trois dimensions supplée les techniques anciennes et se tourne résolument vers le futur.